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Partita et sonates de J.S. Bach   
Partita – Sonatas for Recorder and Obbligato Harpsichord

Lecture optimale en HD 1080p

Nathalie Rotstein-Raguis, flûtes à bec / Recorders
Mario Raskin, clavecin / Harpsichord


Vente physique du CD via le site du Label La Follia Madrigal -LFM-

BACH
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Partita BWV 1013 en Do m (original en La m) pour flûte seule*
 1 - Allemande         3'49
 2 - Courante            2'37
 3 - Sarabande         4'13
 4 - Gigue                1'50
Sonate BWV 1017 en Ré m (original en Do m pour violon)*
 5 - Largo            4'13
 6 - Allegro         4'58
 7 - Adagio         3'01
 8 - Allegro        4'56
Sonate BWV 1019 en Sol majeur (original pour violon) **
 9 - Allegro                                     3'51
10 - Largo                                     1'40
11 - Allegro (Cembalo solo)     3'21
12 - Adagio                                 2'52
13 - Allegro                                 3'38
Sonate BWV 1030 en Do m (original en Si m)*
14 - Andante                                 7'25
15 - Largo e dolce                     3'39
16 - Presto                                 1'38
17 - Allegro                             4'23
Sonate BWV 1020 en La m (original en Sol m)*
18 - Allegro                         3'52
19 - Adagio                         2'33
20 - Allegro                         4'51

Durée totale : 73'22                                        * flûte alto 415 Hz          ** flûte de voix 415 Hz

Flûtes à bec Henri Gohin copie J.C. Denner                        

Clavecin / harpsichord: clavecin franco-flamand, Jacques Braux (1990)
Prise de son, Montage et Prémastering :  Francis Rotstein "Studio Roze"
Conception graphique : Olivier Wiesner, Francis Rotstein



 PRÉSENTATION
    Le répertoire et les ressources expressives de la flûte à bec sont bien souvent inconnus du grand public. L'esthétique de sa sonorité l'apparente à l'orgue, tout en lui conférant la richesse et la profondeur du bois. Les sonates pour violon de Jean-Sébastien Bach se prêtent particulièrement bien à la couleur de cet instrument, les faisant ainsi découvrir sous un éclairage renouvelé.

    Toutes les sonates de ce disque font partie des sonates pour clavecin obligé (ou concertant); elles diffèrent des sonates pour basse continue dans leur conception contrapuntique et harmonique, offrant ainsi une écriture à trois voix égales, en dialogue fluide et constant entre les deux instruments, équilibre des voix que la prise de son a eu pour orientation de mettre en valeur.

    Dans cet enregistrement, l'usage habituel à l'époque de Jean-Sébastien Bach de la « ré-instrumentation » ou de l'auto-transcription pour une formation instrumentale différente, octroie à l'instrumentiste moderne une liberté qui permet à la flûte à bec de faire vivre, avec les qualités sonores chaleureuses qui lui sont propres, un répertoire d'une richesse incomparable.

    Le programme de cet enregistrement a été pensé pour les sonorités chaleureuses du clavecin et de la flûte à bec selon trois axes : les sonates transcrites pour flûte, les sonates écrites pour flûte et la Partita pour flûte seule.

    Les sonates BWV 1017 et 1019 ont été écrites pour violon. La transcription consiste en une modification des tonalités et de quelques octaviations afin que l'écriture soit adaptée à la tessiture de la flûte à bec. Aucune autre modification n'a été apportée. Cependant, il convient  de préciser que la pratique de la transcription était particulièrement courante depuis le Moyen-Age jusqu'à l'époque de Bach. Jean-Sébastien Bach lui-même a repris bon nombre de ses œuvres en modifiant l'instrumentation.

   Les sonates BWV 1020 et 1030 appartiennent aux sonates pour flûte, quand bien même la question de l'instrumentation se pose au regard de certains manuscrits.
    La sonate BWV 1020, bien que toujours éditée sous le nom de J.S. Bach dans certaines éditions, est de nos jours plutôt attribuée à l'un de ses fils, Carl Philipp Emanuel. Sa différence stylistique d'avec les autres sonates, bien que présente, confère, de par sa place dans ce disque, une ouverture vers le futur.

    La sonate BWV 1030 représente l'une des plus belles sonates pour la flûte; le premier mouvement Andante est le plus long jamais écrit par Bach dans les sonates pour flûte, les motifs évoluant en réponses et tuilages entre les deux instruments avec une grande densité d'écriture.

    La Partita BWV 1013 pour flûte seule représente une énigme pour tout instrumentiste à vent : presque aucun silence ni articulation dans toute la suite de danses; donner du sens à l'oeuvre devient alors l'exploration sans fin d'un phrasé en perpétuel questionnement.

Nathalie Rotstein-Raguis
Paris, juillet 2012